On chiffre le nombre de dissections aortiques à environ 10 cas pour 100 000 personnes.[1] L’affection semble être plus fréquente chez la gente masculine (jusqu’à 16 pour 100 000 chez les hommes) comme l’a montré une étude épidémiologique récente Suédoise.[2]
En France, on considère que le nombre de nouveaux cas par an varie entre 6500 et 10000. En Europe, il oscille entre 75000 et 100 000 chaque année.
- On estime que 20% de patients atteints d’une dissection aortique décèdent à la phase aigüe, en l’absence d’une intervention chirurgicale rapide.
- 46 % des patients atteints de dissection aortique voient leur aorte évoluer de façon anévrismale à 5 ans, malgré un traitement médical adapté. Cette évolution est souvent fatale.[3] Ainsi, en France, environ 2000 à 4000 patients par an risquent d’évoluer vers un anévrisme de l’aorte (soit 22000 à 45000 en Europe, par an).
Au stade anévrismal de la dissection, les techniques mini-invasives endovasculaires ne sont plus possibles, il faut alors avoir recours à des interventions chirurgicales beaucoup plus lourdes et coûteuses (7 à 30% de mortalité).
L’évolution anévrismale des dissections peut être enrayée par la pose d’une endoprothèse aortique à la phase précoce de la dissection, limitant ainsi la progression anévrismale des patients traités – et donc le taux de mortalité.